23 juillet 2005
Le serpent
Près d’un village, un serpent venimeux
Mordait à mort les habitants du lieu
Ils s’en allèrent un beau jour, dépités
Trouver un sage qui pourrait les sauver
Le sage alla rencontrer le serpent
Lui expliqua, lui parla gentiment
Tant et si bien que le serpent promit
Que plus jamais il ne mordrait autrui
Lui, le reptile qui semait la terreur
Se fit si doux que disparut la peur
Les villageois tout d’abord apaisés
En vinrent même après à s’en moquer
Et les enfants de lui jeter des pierres !
Et les parents de lui chercher misère !
Il n’était plus qu’un vulgaire rampant
Lui devant qui, chacun fuyait ... avant
Il se traîna usé, contrit, râpé
Chez le vieux sage qui l’avait fait changer
“Voilà” ... dit-il ... “j’ai tenu ma promesse ...
C’est moi maint’nant que tout le village blesse !!!”
“Je t’avais dit” répondit le vieux sage
“De ne plus faire de morts dans le village
Mais dis-moi donc ... t’avais-je demandé
Ou conseillé ... d’arrêter de siffler ???
J’ai fait le choix, c’est vrai, de la tendresse
Ne croyez pas qu’elle rime avec faiblesse
Et si j’aspire à la non-violence
Voyez-y “force” et non pas “indolence” !
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